Aujourd'hui, je ne vois aucune raison d'aller bien. Le silence, le silence.
Le ciel me manque. Je le regarde à travers la fenêtre, il me semble si lointain, à présent. Non, ça ne va pas. Vraiment pas.
dimanche 21 septembre 2008
dimanche 7 septembre 2008
Je voudrais parcourir
Ce que je veux c'est parcourir le monde où la ville je m'en fous parcourir c'est mieux que voyager tu ne fais que marcher et regarder tu ne t'intéresses pas vraiment mais tu n'es pas non plus totalement à l'ouest parcourir c'est le voyage magique tu n'es rien tu parcoures & tu penses plus de soucis de toute façon personne ne sera là pour te le faire découvrir tu es là de toi-même et personne autour où alors des individus que tu ne connais pas qui peuvent être n'importe qui n'importe quoi & jamais tu ne les connaitras plus que ça avance avance toujours plus vite et toujours plus loin à un moment tu coures mais tu vois quelqu'un au loin tu ralentis tu ne connais pas cette personne ne t'en fais pas tu continues et lorsque tu passes à côté tu baisses les yeux ou alors tu regardes ailleurs au lieu de le fixer comme avant quand tu étais sûre de toi que tu as changé tu t'en rends compte mais ce n'est plus le moment de penser à ça autre chose te traverse l'esprit une vague idée qui devient une résolution une solution un nouveau départ une nouvelle santé une nouvelle envie un nouvel ami sûrement un peu trop érubescent & en pensant à ce mot ami tu repenses à lui qui t'as fait temps de mal sans le vouloir c'est trop tard il est perdu tu ne le reverras peut-être pas penses tu mais au fond tu te dis que forcément tu vas le revoir & que forcément tu veux le revoir tu te sens d'ailleurs un peu pitoyable mais bon c'est pas si grave il ne le sait pas & tout ce que tu écris là il ne le verra jamais quoiqu'on en sache mais tu sais au fond loin au fond tout au fond que ce serait bien mieux qu'il soit superfétatoire pour toi oh oui beaucoup mieux tout irait bien c'est-à-dire que tout irait bien dans le peut-être meilleur des mondes possibles tu disais que tu voulais parcourir le monde & pourtant à chaque fois tu te remets à y penser bordel tu vas aller loin ma pauvre fille si tu t'attaches si facilement tu crois qu'il pense encore à toi lui non hein il suffit de l'imaginer c'est impossible.
Respire.
Respire.
Ecrire sur les murs
J'ai des fleurs tout plein dans ma tête. Des cocons de chenille tout plein dans mon ventre. J'ai les yeux qui champagnent & les jambes qui s'émoustillent. Les cils qui s'débattent & la bouche qui se nerfent. J'ai bien des pieds qui crampent mais toujours chatouilleux.Maintenant, mes mains caressent tout ce que je touche. J'en pose une sur une table, la table est caressée. Pensée pour Monsieur.
On n'est jamais très mécontent qu'un adulte s'en aille,
ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu'on se dit,
tandis que pour un enfant, c'est tout de même moins sûr.
Il y a l'avenir.
(Céline, Voyage au bout de la nuit.)
ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu'on se dit,
tandis que pour un enfant, c'est tout de même moins sûr.
Il y a l'avenir.
(Céline, Voyage au bout de la nuit.)
La nuit-sommeil
Il fait presque noir par le volet un filet de lumière cinq heure du matin & toujours pas de sommeil ouvre les yeux et contemple le tu remarques qu'il fait pareil tout pareil tu te blottis dans son dos le matelas n'est pas très confortable & tu es à moitié sur le sol mais son dos est chaud & ton front se cale exactement dans sa nuque son odeur sa respiration il ne dort pas c'est certain il bouge un petit peu attrape ta main & se retourne vers toi bonjour tu ne dors pas comment tu vas il remonte le long de ton bras tu te retournes il entoure ton ventre tu peux fermer les yeux tranquillement & sentir ses lèvres douces sur tes épaules ton dos & tes cheveux tu respires lentement. Son odeur.
Dans le monde des monstres
On trouve parfois des petits chaperons, traqués. Les monstres-fantômes souhaitent les attaquer. Ils guettent le faux-pas que la petite fera. Ils se trompent, parfois ; elle ne tombe pas. Mais alors qu'elle bascule, le temps s'arrête. La scène se fige, est bloquée. Le chaperon vole derrière la petite fille, le vent souffle un peu fort. Elle marche sur une racine, dérape. Tout est fini. Les monstre-fantômes se précipitent, se bousculent. Leurs membres-fantômes s'effritent le long des troncs et du sol. Ils sont affamés. Se précipitent. Se précipitent. Elle ne parviendra pas à se relever. Elle aura essayé.
Je n'ai qu'une envie, c'est d'aller chercher l'essence, de les enflammer,
et de les faire danser autour de moi.
et de les faire danser autour de moi.
Si on m'avait dis qu'il y avait autant de monstres derrière chaque mur je pense que je n'en serais jamais sortie seulement regarder à travers la fenêtre ça ne me convient pas alors j'ai marché jusqu'à atteindre un mur & j'ai traversé je les ai tous vu & j'ai eu assez peur quand même alors je me suis enfuie & je ne suis plus jamais revenue. Parfois j'observe à travers les fleurs en crépon qu'on avait faites qui sont toujours dans le jardin elles sont si belles je me rappelle.
Je mettrai du vernis rouge sang tu verras, très joli tu m'auras dit.
Tu as un ciel d'art baroque.
Tu as un ciel d'art baroque.
Fut un temps.
J'avais visé juste. Ma tête n'est qu'un immense ciel. Tu n'y fais que voler. Voler à travers tout ce qui peut s'y trouver. Tu ne sais pas ce qui s'y trouve. Tu ne devines pas. Tu penses que le ciel tombe en pièce. Non, il ne fait que retarder l'apparition du soleil.
Je retourne les compliments.
Tu as encore cette chanson dans la tête tu l'adores tu l'écoutes & la chante quand tu en as le besoin tellement de besoin et tout doucement en chuchotant alors qu'il y a un grand silence autour de toi tu marmonnes ce morceau tu murmures ces langoureuses paroles & dès que tu as finis tu recommences c'est tellement bon tellement rassurant et toujours en chuchotant.
Monsieur n'arrivera pas.
C'est ce que mon Papa m'a dit. "Monsieur n'arrivera pas." Il ne veut plus qu'il vienne. Alors Monsieur ne viendra plus. Et je suis triste, très triste. Le jour où il dira "Je veux le voir", je lui dirai "Non, tais-toi maintenant." Mais je continuerai à être triste. Et encore pour très longtemps.
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